Tristan Cecille

Tristan Cecille a germé dans une fissure du bitume tiède du Havre avant d’être maladroitement rempoté sur un rebord de fenêtre parisien. Le rap dont on l’arrose, de plus en plus dilué, ne lui convenant plus, il s’est lui-même transplanté à la campagne où il a achevé sa désillusion. Il y a 6 ans, toujours assoiffé de mots mais devenu gourmand de mélodies, il se met à composer des chansons électroniques modernes et délicates, plutôt minimalistes, comme un voile léger sur la rage qui affleure. Il écoute tout ce qui peut l’apaiser : Jacques, Flavien Berger, du jazz, du classique et des albums d’ambient aux noms imprononçables. Julian Casablancas aussi. L’album s’appelle « coupable », comme un aveu d’errance et d’erreurs, pour une absolution, pour un rebond. Parce qu’être un Homme, parce qu’être un homme, parce que fruit des pillages, témoin des gaspillages et déçu de son époque.